vendredi 29 mai 2015

Des grands studios plus accessibles

Des grands studios plus accessibles  - Tous droits réservés ©Les plus fameux studios du monde entament un programme qui privilégiera de plus petits artistes.

De Reykjavík à Sydney, 12 des plus grands studios au monde ont décidé de se lancer dans un programme qui devrait aider des artistes peu connus. Parmi ces studios participants, il y aura par exemple Abbey Road (Beatles, Pink Floyd) ou encore le studio Tuff Gong en Jamaïque (Bob Marley, Jimmy Cliff). Rien que ça.

Converse Rubber Tracks, un studio basé à New-York et connu pour sa politique accueillante envers les petits artistes, est à l'origine de cette initiative.

"Depuis que nous avons ouvert notre premier studio à Brooklyn il y a quatre ans, nous avons voulu étendre ce programme pour tous les artistes du globe", explique Jed Lewis, le directeur-marketing de Converse Global Music. Son communiqué précise aussi que c'est une fantastique opportunité de faire émerger des artistes à travers tous les coins du monde.

Tout le monde peut donc s'inscrire en ligne, à condition de le faire avant le 24 juin. Les artistes seront ensuite triés sur le volet.

C'est Iggy Pop qui raconte le projet dans cette vidéo:




Source: Classic 21

En juin au musée Dapper

En juin au musée Dapper

jeudi 28 mai 2015

Encore des produits dérivés pour Kiss

Encore des produits dérivés pour Kiss  - Tous droits réservés ©Cette fois-ci, c'est ​Paul Stanley qui va lancer 'Royals and Rebels', une nouvelle ligne de produits dérivés.


Ce qu'il présente comme un nouveau style de vie est en fait une nouvelle ligne d’objets parmi lesquels des vêtements, une boisson, des ustensiles de cuisine et même de la décoration pour la maison. Royals and Rebels sera lancé officiellement lors d’une foire-expo à Las Vegas en juin. Ces produits seront disponibles sur le marché à l’automne 2016.

Fera-t-il encore de la musique? Certains journalistes musicaux s’étaient déjà moqués de Kiss en expliquant que le groupe était plus inquiet de vendre des produits dérivés que de faire de bons albums. Ce à quoi Stanley avait répondu : "Passé la barre du milliard de dollar, je n’entends plus les critiques!", Ce qui avait le mérite d’être clair.

U2 perd son tour manager

U2 perd son tour manager  - Tous droits réservés ©Le groupe irlandais a annoncé le décès de Dennis Sheehan, 68 ans. Il était leur tour manager depuis plus de 30 ans.

"Nous avons perdu un membre de la famille" a déclaré Bono dans un communiqué et a ensuite ajouté: "Dennis n'était pas qu'une légende dans le business de la musique, il était aussi une légende dans notre groupe, il est irremplaçable".

Le natif de Wolverhampton (R-U), décédé d'une crise cardiaque dans la nuit de mardi à mercredi, a travaillé avec les plus grands noms de la musique: Led Zeppelin, Iggy Pop ou encore Patti Smith, pour les plus connus. 

C'est en 1982 qu'il rejoint U2 au moment où Paul McGuinness recherchait un tour manager. Il aussi souvent accompagné Bono dans ses œuvres extra-musicales et a même été invité à la Maison Blanche par les Clinton, en compagnie du leader de U2.

Sheehan se définissait comme quelqu'un d'honnête, qui n'avait jamais bu avant l'âge de ses 30 ans et qui n'avait jamais pris de drogue.


Musique: The Parrots sortiront un nouvel EP en juin

Musique: The Parrots sortiront un nouvel EP en juin

mercredi 27 mai 2015

Pacte avec le diable et fausse photo

Pacte avec le diable et fausse photo  - Tous droits réservés ©Ce qu'on croyait être seulement la troisième photo au monde de Robert Johnson, le légendaire bluesman, serait en fait un faux.

Le fan de guitares Steven "Zeke" Schein parcourait le site d'eBay en 2005 lorsqu'il est tombé sur "une vieille photo de B.B. King??". Steven en est finalement arrivé à la conclusion qu'il s'agissait en fait de Robert Johnson, le célèbre bluesman dont on avait à l'époque que deux photographies. L'image valait donc une fortune, surtout que l'individu à droite sur l'image n'est autre que Johnny Shines, un autre bluesman reconnu. La photo s'est finalement vendue à 2.200$.

Steven Schein a ensuite contacté la fondation Johnson pour la faire authentifier, tâche assumée par Lois Gibson, un artiste diplômé de l'académie médico-légale du FBI. Après comparaison avec les deux photos de Robert Johnson, Gibson l'a authentifiée comme étant une vraie photo du guitariste.

Mais récemment, un groupe d'historiens de la musique, d'écrivains, de producteurs et de musiciens se sont rassemblés pour contredire cette affirmation, arguant du fait que "l'étude de l'Histoire reposait sur des preuves et pas sur une opinion", tout en ajoutant que Gibson était un artiste et pas un anthropologue. Le groupe a présenté un certain nombre de détails qui confirment leur théorie: la montre portée à la manière des gauchers et la veste boutonnée à l'envers prouveraient que l'image a été renversée, les costumes seraient issus de la mode des années 40 plutôt que des années 30, époque à laquelle il était en vie. De plus, celui qui est censé être Johnson porte sa guitare avec la mauvaise main, une guitare qui n'a ni cordes ni mécaniques sur la tête de manche, qui pourrait donc être une fausse. De plus, Robert Lockwood et David Edwards, qui connaissait personnellement le bluesman ne l'ont pas reconnu sur cette photo. Finalement, une étude menée en Italie par des anthropologues a révélé qu'il existait des différences morphologiques entre le sujet des deux premières photos et celui de la troisième.

Comme la fondation Johnson maintient sa confiance en , il est pour l'instant impossible de savoir si cette photo est un faux ou pas. Quoi qu'il en soit, c'est une bonne occasion de (re)découvrir la musique de Robert Johnson, le guitariste qui a fait un pacte avec le diable pour jouer avec autant de talent.


Frusciante ne veut plus rien sortir


Frusciante ne veut plus rien sortir  - Tous droits réservés ©

L'ancien guitariste des Red Hot Chili Peppers ne souhaite plus sortir d'albums.

"À ce stade, je n'ai plus de public", a constaté John Frusciante lors d'une interview auprès de Electronic Beats.

Depuis son départ des Red Hot en 2009, le guitariste s'est essayé à des sons plus electro mais visiblement sans grand succès. "J'ai décidé d'arrêter de faire de la musique pour le public. Je n'ai plus l'intention de sortir quoi que ce soit", a-t-il précisé. Même s'il souhaite continuer à produire de la musique.

Selon le guitariste, il fallait bien, au bout d'un moment, prendre en considération le public.

The Edge parle de sa chute

''Cela aurait pu être la tournée la plus courte de l'histoire'', a expliqué le guitariste de U2.

Le 14 mai, The Edge est tombé d'une rampe au milieu du public alors qu'il jouait "I Still Haven't Found What I'm Looking For", lors du premier concert de la tournée iNNOCENCE + eXPERIENCE, à Vancouver. 

The Edge parle de sa chute  - Tous droits réservés ©"C'était un moment de rêverie au cours duquel j'ai complètement oublié où je me trouvais sur scène", a expliqué le guitariste à CBS. Adam Clayton, le bassiste, a expliqué qu'il s'était senti "malade au creux de l'estomac" quand il a vu son ami tomber.

La tournée aurait pu s'arrêter là si The Edge, David Howell Evans de son vrai nom, s'était blessé sérieusement. "Cela aurait pu être la tournée la plus courte de l'histoire", a-t-il ajouté. Heureusement le guitariste n'a souffert que de quelques contusions et d'une belle brûlure sur le bras, comme il l'a montré sur Twitter.

Noel Gallagher a récemment surpris tout le monde en complimentant un autre groupe pour sa prestation scénique, à savoir U2: "C'était une expérience psychédélique". "C'était du théâtre. Tout a commencé comme un concert punk rock, puis c'est devenu plus intimiste. Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ils jouent à l'intérieur d'un écran vidéo, c'est comme regarder la télévision, on a tendance à oublier qu'ils sont en fait sur scène en train de jouer en live...c'était stupéfiant -et ce n'était que le quatrième concert. J'ai hâte de les revoir."

Ce samedi, U2 a dédicacé son titre "Pride" à tous ceux qui ont voté pour autoriser le mariage gay en Irlande, déclarant ainsi "Nous avons la paix en Irlande! Et depuis aujourd'hui, nous avons une véritable égalité!"




Source: Classic 21

Musique: Human Song sort « This is Not a Song for War »

Musique: Human Song sort « This is Not a Song for War »

lundi 18 mai 2015

Musique: Ron Sexsmith au New Morning

Musique: Ron Sexsmith au New Morning

Festival Papillons De Nuit: infos pratiques

Festival Papillons De Nuit: infos pratiques

Critique Musicale: Little Girl - Little Girl (E.P.) - 2015

LG Front

Avant Little Girl : parcours et itinéraires divers

Il y a moins de deux ans, en juin 2013, nous vous proposions de découvrir La Reine Noire[1], premier E.P. autoproduit, renfermant trois titres, signé d’un artiste au parcours plutôt singulier, à la fois riche et atypique. Luc Santiago, sous le pseudonyme de MonnCCat, venait à l’époque de faire paraitre la première concrétisation discographique de son nouveau projet artistique et musical. Projet aux facettes multiples au sein duquel s’additionnent et s’harmonisent principalement Rock des années 60 et 70, chanson, littérature, poésie, photographie, spleen, romantisme et absinthe pour nous donner à entendre une musique jouée sur un mode clair-obscur, au accents saturniens et gorgée d’images quelque peu tourmentées. L’ensemble dépeignait un univers des plus personnels ne manquant ni d’attrait ni d’intérêt pour qui, le temps d’une écoute, accepterait d’y pénétrer.

Le bref communiqué de presse annonçant la sortie de ce premier maxi décrivait la musique proposée par MoonCCat comme étant une évocation tintée de Rock, Folk noire et mélancolique aux influences Post-Punk crépusculaire, mélangeant les univers et les styles d’artistes aussi divers que Nick Cave, Alain Bashung, les Doors ou Joy Division[2]. Une intéressante mise en perspective du programme que nous réservait cet Extended Play.

La Reine Noire contient des titres tous chantés en français, décrits comme recélant des textes à la fois percutants et poétiques, se plaçant dans la lignée de ceux écrits par des auteurs comme Edgar Allan Poe, Arthur Rimbaud ou Charles Baudelaire[3].

Ecouter La Reine Noire assurait de découvrir une musique résolument sombre et mélancolique puisant ses racines dans un univers où mélancolie, gothique et romantisme se conjuguent et se répondent. Les images ainsi évoquées demeurent marquantes, cinématographiques presque…
 Une invitation à découvrir le parcours de cet artiste aux talents multiples et à la personnalité déjà très affirmée.

En effet, le projet MoonCCat puise son origine dans l’indéniable attrait qu’aura su cultivé Luc Santiago pour la littérature et, plus généralement, les arts du XIXème siècle. L’adolescent d’alors est particulièrement séduit par les écrits des poètes maudits qui ont traversé et marqué cette époque. La vocation de poète naitra chez lui grâce à nombre de découvertes littéraires qui ne pouvaient le laisser insensible et le marqueront, tel le fer rouge, à jamais. Parmi ces écrits citons, entre autres, ceux d’Isidore Ducasse, Charles Baudelaire, Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Alfred Dubus, Tristan Corbière, Germain Nouveau, Joséphin Soulary, Maurice Rollinat ou bien encore Charles Cros[4].

Luc revendique aussi l’influence des arts picturaux, certains de ses textes pouvant naitre de l’influence qu’ont sur lui des tableaux de Johann Heinrich Füssli, Jean Delville, Ramon Casas, Alphonse Mucha, John Everett Millais, Gustav Klimt, Leonor Fini, Félicien Rops, Carlos Schwabe ou Gaspar David Friedrich. MoonCCat ne négligeant jamais de mettre en avant l’importante part de son travail consacrée à la photographie argentique[5].

 Enfin le Septième Art, notamment à travers les réalisations de Marcel Carné, Jean Delanoy et autre Jean Cocteau, trône également en bonne place parmi ses nombreuses sources d’inspiration.
En plus de la littérature et de l’écriture de poèmes, de nouvelles et d’un roman, c’est le théâtre qui, plusieurs années durant, occupera le jeune homme. Il créera même une revue littéraire toute entière consacrée aux écrivains qualifiés de « maudits », en quelque sorte, ses paires. Elle paraitra sous le nom de Revue du Chat Noir. S’en suivront quelques années cette fois consacrées au journalisme qui aboutiront à l’ouverture d’une boutique dédiée elle à une autre des grandes passions de MoonCCat, à savoir celle que beaucoup qualifient de « Fée verte », de « troisième œil du poète » : l’absinthe[6].

La quarantaine approchant, MoonCCat choisi finalement un retour à ses première amours : l’écriture, fortement influencée par celle des poètes maudits donc, et la musique. Un choix lui permettant également d’exploiter son savoir-faire de multi-instrumentiste. Ayant une mainmise  certaine tant sur son art que sur son projet, l’homme écrit, chante, compose et s’illustre seul au piano, à la basse, la guitare, la batterie et aux percussions sur chacun de ses titres[7]. Trois de ceux-ci : Western Fatal, Dans Les Limbes et le titre éponyme figureront donc sur le premier EP du félidé.

 La Reine Noire sortie, MoonCCat apparaitra en toute fin d’année 2013, le temps d’une chanson, sur la compilation Ave Atque Vale. Produit par Le label indépendant Seventh Crow Records, ce disque de Rock Alternatif/Ambiant se compose de dix-sept morceaux dus à treize artistes ou groupes différents. La composition retenue pour l’occasion se nomme Silly Games[8].

Un premier opus longue durée, devant s’appeler Mirroirs Des Nuits Tragiques, est à paraitre le 1er juin prochain. Succédant ainsi à La Reine Noire, l’œuvre se verra pressée à quelque cent exemplaires dont douze avec livret imprimé sur papier vergé, relié cousu main, comprenant paroles, illustrations et anecdotes[9].

 Enfin, signalons que l’artiste vient récemment de mettre la dernière main au pendant strictement littéraire de son album, un premier recueil de poème du même nom dont les pages livreront sonnets et alexandrins. Reste à son auteur de trouver un éditeur…[10]

Ecrivain, poète, photographe, journaliste, boutiquier, musicien et chanteur, Luc Santiago à décidément plus d’une corde à son arc artistique. Celui-ci s’en verra agrémenté d’une supplémentaire lorsque, un jour de 2013, Luc croise le guitariste Alain Roussennac.

Ensemble, les deux musiciens bâtiront un nouveau projet musical : un groupe, du nom de Little Girl.
Comme tout jeune projet, Little Girl connaitra une importante phase de « consolidation », le groupe faisant, dans un premier temps, face à divers changement en son sein. Stabilisée depuis environ un an, la formation parisienne se présente désormais en quatuor. Le batteur Fabien Dannic et le bassiste-claviériste Pascal Isabellon ayant rejoint Roussennac et Santiago[11].

A l’image de son chanteur, chaque membre actuel de Little Girl s’est précédemment illustré au sein de différents projets musicaux. Ainsi, Alain Roussennac a œuvré dans le groupe Rock parisien 18 Brumaire.

 Originellement fondé en 1981, 18 Brumaire, sous l’impulsion de nouveaux membres, reviendra aux affaires en mars 2007. D’anciennes compositions sont ainsi exhumées et retravaillées, complétées bien sûr par de nouveaux titres, enrichissant un répertoire proposant reprises et titres originaux. Les premiers concerts s’enchainent ensuite et le rythme des prestations s’intensifie l’année suivante. Une première démo deux titres paraitra au mois de novembre 2008 et sera écoulée lors de divers concerts parisiens donnés lors du premier semestre 2009. 18 Brumaire assure seul l’organisation de ses concerts de l’époque, n’hésitant pas non plus à partager la scène avec divers groupes, français comme étrangers. C’est en novembre 2009 qu’est paru Cash For CLUNKERS, son premier L.P. onze titres[12].

Avant le Rock éprouvé par Little Girl, la matrice musicale explorée par Pascal Isabellon et sa basse fut celle du Blues originel, l’homme ayant joué au sein du groupe Men In Blues. Quintet de passionnés, la musique jouée par cette formation propose la redécouverte d’œuvres d’artistes tels : BB King, Jimi Hendrix, Chuck Berry Keith Richards, Buddy Guy, Johnny Winter, Clapton, Stevie Ray Vaughan, Albert Colins ou Lucky Peterson…

Fabien Dannic, lui, s’est retrouvé derrière les futs de groupes comme Mellaphone ou, plus récemment, Kavign.

Quatuor au son Pop/Folk parsemé d’effluves Jazz,  Kavign voit le jour en 1994 et entre en scène deux ans plus tard, le 21 juin 1996 pour la fête de la musique, à Paris (XIII). S’en suivra l’enregistrement d’une première démo,  la tournée des bars parisiens et  quelques passages sur les ondes de petites radios locales essonniennes. En 1998 est publié The Music Of Chance, leur premier album. Une sortie qui, à l’époque,  ne laissera pas insensible le magazine Best.

Les années passent. Au sein de Kavign départs et arrivées se succèdent entrainant une réorientation musicale du groupe, plus Rock cette fois. Austerities succèdera à The Music Of Chance en 2003. 2005 voit la parution d’un E.P. contenant 6 titres. Il faut attendre 2013 pour voir Kavign rendre disponible The Book Of Illusions, son troisième effort discographique, à la réalisation duquel prend part Fabien Dannic, actuel batteur de Little Girl. Fabien quittera toutefois Kavign en juin 2014.[13]

Depuis sa formation le quatuor s’aguerrit également sur scène et s’y produit, au minimum, une fois par mois. Parmi les concerts les plus marquants de ce début de carrière, citons une soirée passée au Cavern Club à Paris, en février dernier. Revenant sur cette performance, Luc Santiago écrira :

« Excellent concert. Nous y allions avec un peu d'à priori car techniquement, nous devions brancher nos instruments en ligne, sans ampli. […] Et puis ... la magie a opéré. Lâchés dans nos compos, nous avons séduit un public qui ne nous connaissait pas. L'énergie, la motivation, le "feeling" a fait le reste. Tous les membres du groupe se sont laissé emporter par la musique, fauchant les spectateurs au passage. Des couples ont dansé sur "White Cow-Boy" à mon grand étonnement […] Les sourires étaient comme figés sur les visages lors des applaudissements... Pour un groupe, c'est précieux ! Cela n'arrive pas toujours. Quant à moi, je ne me suis jamais senti aussi bien après un Concert (oui avec un C), probablement le partage et le ressenti ... […] Alors forcément, comme l'on était un peu méfiants, nous n'avions prévu aucune captation. Ce concert restera donc dans les cœurs du groupe. […][14]. »

Little Girl : seize minutes, 4 titres

Selon le communiqué de presse, Little Girl et sa musique se définissent comme suit :

« Le style musical du groupe parisien Little Girl évoque le rock anglo-saxon des années 1970 à 1980 grâce à un chant émotif et puissant, une guitare garage de 1968, une basse au rythme endiablé et une batterie sauvage et imprévisible. Quatre instruments : un son singulier. »[15]

Les textes des chansons sont présentés comme mélodiques et narrant d’étranges histoires, se déliant dans un écrin musical décrit à la fois comme puissamment Rock et mélodieux.
Parmi les diverses influences reconnues et pleinement assumées par chacun des quatre musiciens, citons celles de groupes tels The Doors, The Stranglers, The Clash, The Cramps, The Velvet Underground ou encore The Gun Club.

C’est dans l’enceinte du Studio Poptones que furent intégralement enregistrés et mixés les quatre titres garnissant ce premier effort discographique, aux paroles et musiques cosignées par l’ensemble du groupe.

La pochette, parée d’une couleur dégageant à première vue une étonnante chaleur, porteuse en cela d’un contraste singulier et réussi d’avec la musique, porte la griffe de MoonCCat.

 L’E.P. éponyme de Little Girl, paru le 25 avril dernier, renferme une production très « propre », « carrée », que l’on devine aisément très travaillée et peaufinée, sans pour autant que l’ensemble ne souffre d’un  quelconque défaut de  surproduction ou ne paraisse trop « lisse ». Aucun des quatre principaux éléments de ce son (chant, guitare, basse  et batterie) ne se voit ici négligé ou mis trop en avant au détriment d’un autre. Tous demeurent parfaitement audibles et concurrent ainsi à parer l’ensemble d’une homogénéité certaine. On appréciera, par exemple, d’être en mesure de distinguer pareillement, et ce dès les premières écoutes, riffs de guitares et autres lignes de basses, élément témoignant d’une certaine finesse apportée à l’ensemble du travail de postproduction réalisé ici.

Little Girl, le titre éponyme connait une entame assez directe, pourvue d’une très accrocheuse ligne de basse, que vient vite souligner un motif de guitare plus « léger ». La batterie assure à l’ensemble un rythme soutenu mais ne demeure nullement envahissante. Le chant semble mixé bien en avant et rappellera sans problème à l’auditeur quelque une des déclamations vocales de Nick Cave ou autre James Douglas Morrison. Plus discret, un gimmick joué aux claviers se joindra finalement à l’ensemble. Le milieu du morceau laisse découvrir une bonne intervention conjointe de la guitare et de la basse. Le texte de cette chanson évoque la visite nocturne rendue à son épouse par un mari décédé dans le but de lui témoigner son amour. Une scène extraordinaire que n’aurait certainement pas reniée un auteur comme Edgar Allan Poe…

Une ambiance néo-western, dansante est faussement festive, et ensuite à l’honneur sur White Cow-Boy, la piste suivante. La basse et la batterie assurent une rythmique « carrée » et impeccable. La guitare elle délivre un gimmick à la fois simple et accrocheur. Le chant de Luc est bien plus enlevé que précédemment, presque enjoué. Un titre dont la relative brièveté concoure à l’efficacité.  Les paroles évoquent cette fois le sort d’un homme qui, pour avoir vengé sa femme, se voit condamné et tué par une foule vengeresse.

C’est sur un excellent riff de six cordes, suppléé par une rythmique du même acabit, que débute le titre William Bond. La basse se veut très en verve sur ce mid-tempo résolument Rock, pourvu, toutefois, d’accents faussement Pop. La guitare, toujours elle nous offre une bonne intervention dans la seconde moitié du titre. Un moment convaincant pour ce qui constitue certainement l’une des plus belles réussites de ce disque. Une composition portée par la réécriture, due à la plume de Luc Santiago, d’un poème éponyme de William Blake et abordant le thème de la sagesse et du difficile apprentissage l’accompagnant.

Au sujet de ce titre, semblant lui être particulièrement cher, Luc confiera :

« J'apprécie particulièrement l'interprétation de ce titre avec mon groupe Little Girl.
Lorsque j'ai découvert le poème de William Blake, je suis immédiatement tombé sous le charme de ce texte dévastateur : un homme triste, malade, malheureux, mais entouré d'anges, de bonnes fées et d'amantes qui veillent sur lui, sur son malheur...
Des visions oniriques de situations et de décors, des rimes pures et pleines de sagesse, une morale à la William Blake... Difficile de ne pas résister. Je me souviens, c'était Place des Vosges. Je m'étais installé avec mon recueil avant une répétition et la mélodie de la chanson est venue toute seule à la lecture, comme soufflée par quelqu'un d'autre. Un instant magique.
Nous l'avons travaillée avec le groupe et le titre s'est construit naturellement.
Mon seul regret : lorsque je parle de William Blake durant les concerts, personne ne semble savoir de qui il s'agit. Heureusement, le titre plaît et j'espère que quelque part, même si j'ai adapté son poème épique aux dimensions d'une simple chanson, un poète est heureux. »[16]

Sins, le quatrième et dernier titre, se signale, entre autres, par la présence en son sein d’un bon riff de guitare et d’un gimmick de batterie très martial. La basse apporte de son groove linéaire à cet ensemble et y occupe, de fait, une place non négligeable. Le texte de Sins se veut porteur d’un double sens et évoque les atermoiements d’un homme souffrant de mélancolie.  

He went not out to the field nor fold,
He went not out to the village nor town,
But he came home in a black, black cloud,
And took to his bed, and there lay down.

William Blake, The Pickering Manuscript.,  William Bond[17]

*****

Avec Little Girl, le quatuor du même nom offre un premier aperçu de son répertoire aux matrices multiples, à la croisée des chemins entre Rock et Poésie, revendiquant et assumant avec force et aplomb ses diverses influences pour mieux convoquer et ressusciter, le temps de quelques titres, ce que le Rock des années 60 et 70 a pu offrir de plus innovant et attrayant. Les amateurs du genre ne seront guère déçus et sauront assurement y trouver leur compte. Il n’y a ici ni esbroufe ni tromperie sur la marchandise, le tout étant de plus très bien réalisé.

Les plus curieux pourraient simplement se laisser séduire tant par la musique que par la force des mots l’accompagnant. Toute œuvre étant une porte d’entrée sur un univers quel qu’il soit, il leur appartient d’accepter de la pousser pour y pénétrer…

Un E.P. de qualité, prologue à, souhaitons-le, un premier album longue durée du même acabit. Little Girl est disponible en physique et sur les plateformes suivantes : Itunes, VirginMega, Fnacmusic, OVI, RealNetworks, Musiwave, eMusic, Music Net, Medianet, Rhapsody, VidZone, Deezer, Amazon.com, 7Digital, Spotify, Beezik, Simfy.com, RDIO, Google Play Music, Aspiro Music.
 Nous reste désormais à attendre un prochain album au son de ce maxi…

Liste des titres:

1.      Little Girl
2.      White Cow-Boy
3.      William Bond
4.      Sins

Little Girl, Little Girl (E.P.), LG Records, 2015.

Xavier Fluet 

Source: La Gazette De Paris

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[1] MoonCCat, La Reine Noire, autoproduit, 2013.
[2] Communiqué de presse accompagnant La Reine Noire.
[3] Ibid.
[4] Site internet de MonnCCat, section « Influences ». Lien : http://www.moonccat.com/influences.html
[5] Sur le travail photographique de Luc Santiago, voire le site internet de MonnCCat, section « Photos». Lien : http://www.moonccat.com/photos.html  et l’adresse suivante :   http://www.moonccat-photo.com/
[6]Xavier Fluet, « Moonccat – La Reine Noire – EP », La Gazette De Paris, 05/06/2013. Lien : http://gazetteparis.fr/2013/06/05/critique-musicale-moonccat-la-reine-noire-ep-2013/
[7] Site internet de MonnCCat, section « Musique». Lien : http://www.moonccat.com/musique.html
[8]Ave Atque Vale, Seventh Crow Records, Decembre 2013. Lien : http://seventhcrowrecords.bandcamp.com/album/ave-atque-vale#
[9] Site internet de MonnCCat, section « News». 08/05/2015.  Lien : http://www.moonccat.com/news
[10] Ibid. News du 26/04/2015.
[11] Communiqué de presse de L’E.P.
[12]  « 18 Brumaire », Le Lab. Des Inrocks. Page consultée le 11/05/15. Lien : http://www.lesinrocks.com/lesinrockslab/artistes/18-brumaire/
[13] « Kavign », Zik Me Up. Page consultée le 11/05/15. Lien : http://www.zicmeup.com/groupe/kavign/ 
[14]  Cf. Note 9. News du  21/02/15.
[15] Cf. Note 11.
[16] Cf. Note 9. News du  21/02/15.
[17] William Blake, The Pickering MS. William Bond[17]. Lien : http://www.bartleby.com/235/141.html

vendredi 15 mai 2015

Découvrez le dernier clip de Marilyn Manson

M A R I L Y N    M A N S O N
NOUVEAU CLIP EN EXCLUSIVITÉ SUR VEVO
“THE MEPHISTOPHELES OF LOS ANGELES”
***
NOUVEAU SINGLE
​ Extrait de l’album THE PALE EMPEROR, sorti en début d’année (Cooking Vinyl / Loma Vista),
« The Mephistopheles Of Los Angeles » est le nouveau single de Marilyn Manson.
Tournée à Los Angeles, la vidéo est réalisée par Francesco Carrozzini connu pour ses collaboration avec A$AP Rocky,
Beyoncé ou plus récemment Sia et compte la participation de Michael K. Williams (The Wire, Boardwalk Empire).
Après une 1ère tournée intensive aux États-Unis, Marilyn Manson visitera l’Europe en Juin prochain pour défendre son nouvel album
THE PALE EMPEROR sur scène et sera en concert le 20 Juin au Hellfest.
Il entamera ensuite le 7 juillet à Concord (CA) une tournée US en co-affiche avec The Smashing Pumpkins.
***
LA PRESSE EN PARLE
« Le Marilyn Manson de 2015 nous prouve qu’il est toujours un dieu » KERRANG
« THE PALE EMPEROR, un neuvième album sobre et troublant, cabossé et fascinant » LES INROCKS
« Le prince des ténèbres entre dans la lumière » NEW YORK TIMES
« 10 titres de rock qui plongent l’auditeur dans une atmosphère envoûtante… C’est étrangement beau…Son meilleur album depuis des lustres » METRONEWS
« So meilleur album depuis des années » ROLLING STONE US
« Un disque ramassé, cru et dépouillé… Sans esbrouffe et avec conviction » ROCK&FOLK

Festival d’île de France: découvrez les premiers noms!

Festival d’île de France: découvrez les premiers noms!

Stones: Satisfaction ressort en vinyle

L'un des titres phares des Rolling Stones sortira en version longue d'ici début juillet.

Pour fêter les 50 ans de (I Can't Get No) Satisfaction, ABKCO Records mettra en vente une édition limitée du morceau.
Satisfaction ressort en vinyle  - Tous droits réservés ©
Ce vinyle comprendra les versions britanniques et américaines sous format long (face A) et les deux titres The Under Assistant West Coast Promotion Man et The Spider and the Fly (face B).

La pochette sera illustrée par une photo de David Bailey, habitué à photographier le groupe. Remastérisé par Carl Rowatti, le son tiré du titre original, sera d'une qualité largement supérieure. 

Un nouvel album pour Coldplay

Coldplay accélère la cadence, avant c’était un album tous les 3 ans environ. Mais ça, c’était avant!

Un nouvel album pour Coldplay  - Tous droits réservés ©

Il semblerait que le prochain album n’attende pas ce délai pour nous être présenté. Coldplay prépare un nouvel album, "A Head Full of Dreams", qui serait inspiré de Game of Thrones et d'Harry Potter. Une info annoncée sur le site du groupe où il y a du nouveau également. Il s’y trouve désormais une sorte de ligne du temps évolutive de Coldplay depuis la première répétition du groupe jusqu’à aujourd’hui.

Jouer fort? Plus pour Deep Purple

Ian Gillan reconnaît que Deep Purple joue mieux en live depuis que les musiciens jouent moins fort.

Jusqu'ici, Deep Purple aimait à penser qu'il était le groupe qui joue le plus fort au monde, mais c'était parfois au détriment de la qualité, en comparaison avec le son en studio.

Jouer fort? Plus pour Deep Purple  - Tous droits réservés ©Ian Gillan se rappelle de certaines dates mémorables dans les années 70, notamment en 72 au London Rainbow Theatre, où le célèbre Livre des Records -The Guinness Book Of Records - avait confirmé que Deep Purple était le groupe qui poussait le plus le volume en live. 117 décibels avaient été atteints lors de ce concert, ce qui ne fût pas sans dégâts puisque plusieurs spectateurs avaient même perdu conscience ce soir-là!

Mais aujourd'hui, les membres du groupes, comme ceux du public, apprécient que le son soit plus modéré : "On jouait toujours vraiment fort, mais les choses ont changé. On a beaucoup parlé des conséquences graves d'un volume exagéré. Et puis, les équipements sonores sont tellement plus pointus aujourd'hui, qu'on peut jouer fort, mais sans douleur", explique Ian Gillan. "Et ce n'est pas plus mal. Ne plus avoir les oreilles qui sifflent après le show, c'est plutôt reposant. Et puis le public se concentre plus sur ce qui se passe sur scène. C'est une amélioration vraiment précieuse à tous niveaux."

Ce qui ne vous empêchera pas d'écouter (fort - si vous le souhaitez) leur 20ème album, attendu pour cette année 2015!

La nouvelle tournée mondiale de U2

La nouvelle tournée mondiale de U2  - Tous droits réservés ©The iNNOCENCE + eXPERIENCE Tour débutait ce 14 mai à Vancouver au Canada....voici les premières images!

iNNOCENCE + eXPERIENCE est probablement la tournée la plus attendue de l’année. C’est la nouvelle tournée de U2, elle a été lance ce jeudi à Vancouver au Canada. Une tournée en salles, la première pour les Irlandais depuis une bonne dizaine d’années. U2 nous a habitué à proposer des scènes d’un haut niveau technologique. Ce sera encore le cas, une approche entièrement nouvelle permet cette fois semble-t-il, de profiter d’une qualité optimale du son quelle que soit sa place dans la salle. Le communiqué de presse explique également que tout le monde verra et ressentira le spectacle de la même façon.

Une vidéo teaser avait été lancée sur le net pour nous donner une idée de ce à quoi il fallait s’attendre. 45 secondes de film bourrées d’effets, d’images qui donnent envie, de Bono qui marche sur des lumières, de Larry Mullen qui marche avec un tambour. Bref, U2 sort encore le grand jeu.

Source: Classic 21