vendredi 10 avril 2015

Live Review: Shaka Ponk au Zénith d’Amiens le 02/04/2015


Le 2 avril dernier, soit il y a tout juste une semaine, j’ai assisté au concert que le groupe Shaka Ponk, dans le cadre de son « Pixel Ape Tour 2015 », tournée consécutive à la sortie l’an dernier des albums The White Pixel et The Black Pixel Ape, donné ce soir-là au Zénith d’Amiens. Certains d’entre vous m’ont réclamé un petit retour, c’est bien une première, le voici :

-          Xavier, il faut qu’on aille voir Shaka Ponk en concert, je sais qu’ils déchirent en live, j’ai vu des vidéos !

Des mots simples, prononcés par ma sœur, suffisants pour me convaincre cependant d’acheter trois places en fosse pour le concert amiénois à venir. Trois, car il est vite entendu que nous irions tous les trois Blandine (c’est comme cela que mes parents ont baptisé ma sœur, vous l’aurez compris) Grégory et moi. Au passage, et pour celles et ceux se posant momentanément la question, Grégory, dit Greg pour les intimes, est l’actuel petit ami de Blandine et donc, par voie de fait et conséquence, mon hypothétique futur beau-frère ! Ça ne s’invente pas, vous en conviendrez !

A ce stade de l’article, les présentations sont faites. Du moins savez-vous quels sont les principaux protagonistes de cette soirée sur laquelle je reviens ici.

Shaka Ponk, donc…(ça rime !)

Autant vous le dire tout de go, de Shaka Ponk je ne connaissais rien. RIEN ! Rien, à l’exception des titres My Name Is Stain, I’m Picky et Palabras Mi Amor, ce fameux duo avec qui vous savez… Des morceaux certes très efficaces mais aussi calibrés que commerciaux. Sympathique tout ça mais pas de quoi s’accrocher au lustre non plus. Pas ma tasse de thé. Je ne connaissais pas et je n’étais pas tenté outre mesure. Ma sœur était là pour m’assurer et me répéter  au besoin que, si,  Shaka Ponk ça vaut vraiment le coup en live…

 C’est ma petite sœur, et elle a, quand-même,  du crédit à mes yeux, vous pensez bien !
Apprendre que le duo The Dukes serait de nouveau de la partie pour assurer le lever de rideau à néanmoins été suffisant pour que je ne regrette pas ma venue au concert ! Souvenez-vous, je vous parlais, il y a quelques temps déjà de Smoke Against The Beat, leur second album, sur La Gazette De Paris, un disque dont j’avais bien apprécié l’écoute et auquel j’avais décidé de consacrer une critique. Je me disais donc que The Dukes m’assurerait, au moins, de passer un moment résolument Rock lors de cette soirée !

Nous sommes arrivés sur place vers 16h30 et avons attendu l’ouverture des portes, prévue à 18h30. Je passe volontairement sous silence le contenu des conversations de haute volée de nos « compagnons de cordée ». Pour vous en livrer un aperçu, et par ce que je ne peux y résister, sont abordés des sujet aussi divers et variés que le jambon, l’élevage porcin, les cours en faculté de psychologie, le dernier album du groupe ou la conversion (obligatoire) à l’islam à quiconque, de la gent féminine, épousera Momo… Ces considérations se voient tout juste interrompues de temps à autre par des « French touch, PUTA MADRE ! » bien sentis.

De quoi nous mettre dans l’ambiance du concert à venir incessamment sous peu !
Nous sommes tous les trois en fosse et nous nous retrouvons au deuxième rang derrière les barrières, environ. Plus qu’à attendre que le spectacle commence et que le Zénith finisse de se remplir comme un œuf…

La fosse, c’est vraiment chouette vous savez, vraiment ! Enfin à condition, bien sûr, qu’un escogriffe portant chemise à carreaux faisant la gueule, se tenant droit comme un i et raide comme la justice ne vienne pas se planter devant vous ! Pas à un mètre, pas dix ou cinq centimètres, non, juste devant vous !! Vous voyez le tableau ?! Blandine, qui n’est pas la plus grande de nous trois, n’avait plus rien à voir, ou presque…

Smoki, la mascotte du groupe de Rock The Dukes
The Dukes arrivent sur scène sur le coup de 20h00. Je n’ai été ni surpris ni déçu par leur set, c’est pour moi, le principal. J’ai pu apprécier leur « light show » et l’apparition de Smoki, leur mascotte, projetée à certains moments sur la grosse caisse de batterie de Greg Jacks. Shanka aura lui suavement profiter de ces trois quarts d’heure pour nous prouver qu’il s’avait parfaitement utiliser les micros de ses différentes guitares !

La prestation est de bonne tenue et les titres, bruts et accrocheurs, passent très bien l’épreuve de la scène, tout en demeurant fidèles aux versions gravées sur disque. Un moment très rock, dans la lignée de ce que j’avais pu, plus ou moins, me figurer à l’écoute de leurs deux albums déjà parus ! Le set était énergique et les projecteurs ont autant éclairé que chauffé !

On continue ensuite de patienter, sagement, attendant la tête d’affiche. On continue de patienter et la salle de se remplir… Nous attendons, j’attends, sans bouger et là…c’est LE DRAME ! Enfin, plutôt, en ce qui me concerne, le coup de chaud ! Le GROS coup de chaud !

Il y des jours ou je me dis qu’avoir des sœurs à de bons côtés. Notamment un jour comme celui-ci, où Blandine m’a courageusement extirpé de la fosse, suivie par Greg,  pour que je puisse aller prendre l’air et ne pas risquer le malaise. Au moment où nous nous apprêtons à rentrer dans la salle, je remarque que nombreux sont ceux qui, en nage doivent gagner la sortie…

Impossible d’espérer regagner nos places ! Blandine, sous le coup de la déception, et je la comprends fort bien, se mets à pleurer… Je suis moi-même dégoûté, c’est le seul mot pouvant convenir Tant d’attente pour au final ne voir le tout que de loin…Beaucoup de déception ! Grégory, qui lui mesure un peu moins de deux mètres, réussira à voir tout de même.

Le sieur Goz...

Shaka Ponk débarque…

Ce que j’ai vu, à bonne distance il est vrai, est un « light Show plutôt de qualité. L’écran de LED est parfaitement utilisé pour, entre autre, donner vie à Goz, le singe, mascotte et véritable emblème du groupe. On a clairement l’impression que sa présence au près du groupe n’est pas feinte, et réelle. Le rendu est superbe et assez accrocheur. Le son est lui très puissant, aux obédiences Métal assumées comme telles. Shaka Ponk mélange avec maestria des sons divers et variés, se situe plus ou moins à la croisée des chemins entre Rock, Pop, Métal, Funk, Disco en ne négligeant pas quelque accents venus, directement ou non, du Hip-Hop. Shaka Ponk connait très bien sa recette et nous a servi, sans temps mort, une suite de titres mainstreams aussi puissants qu’efficaces deux heures durant…

Le groupe, et l’inévitable Frah en particulier, n’a pas lésiné sur la dépense d’énergie ! Un plaisir à voir, même de loin ! Samaha est vraiment jolie à voir de visu et sa coupe afro lui sied telle la couronne à Rania de Jordanie !

 Frah a bravé la foule, sans se blesser, et nous a, entre autres, lancé l’invitation suivante :

Amiens tu es chaud, tu es chaud ?!!!!! Tu veux faire le Pogo ?!!!!

Sur le moment, je n’avais qu’une envie, lui répondre : Euh…l’invitation me va droit au cœur François, mais sans façon ! C’est que j’ai failli ne rien voir ni entendre du tout !  C’est sympa de me l’avoir proposé quand même !

Au final, je le reconnais sans problème aucun, Shaka Ponk m’a convaincu, et haut la main ! Si je n’avais pas risqué le malaise, j’aurais pu m’y éclater à ce concert et pas qu’un peu !!! Quelle ambiance !

Me restera un gout d’inachevé…en attendant, bien sûr, la prochaine occasion de les retrouver ! Blandine et moi avons convenu de ne pas rester là-dessus ! J’y retournerai avec grand plaisir ! Le dernier concert de Métal plutot "Hardcore" auquel j’avais assisté remonté bien à trois ou quatre ans (au Grand Wazoo, à Amiens) ! C’est chouette de renouer pleinement avec des riffs de cet acabit et d’en avoir plein les oreilles, surtout quand nos esgourdes ne s’y attendent pas forcement !
Ce n’est donc que partie remise ! Ces bougres de Shaka Ponk me tiennent maintenant ! Je suis entré dans leur petit univers avec plaisir !



Le lendemain, après avoir fait les courses en grande surface, passage au rayon « Musique » où j’achète, tiens donc, The Black Pixel Ape, le dernier rejeton en date des ex-berlinois (j’adore l’Allemagne en plus ! petite digression inutile : je suis germaniste de formation, ceci explique cela). 

Deux constats s’imposent :

Les albums de Shaka Ponk se laissent tout de même méchamment apprécier
Il y a encore des rayons « Musique » en grandes surfaces (si, si…)

PS : La fosse et moi c’est terre mie nez (et pour de bon !) !






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